31 mai 2025
Luc 23.39-43 (Segond 21)
L’un des criminels crucifiés l’insultait en disant : « N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! » Mais l’autre le reprenait et disait : « N’as-tu pas peur de Dieu, toi qui subis la même peine ? Pour nous, c’est juste, car nous recevons ce qu’ont mérité nos actes ; mais celui-ci n’a rien fait de mal. » Et il dit à Jésus : « [Souviens-toi de moi] quand tu viendras régner. » Jésus lui répondit : « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. »
Qui était donc ce criminel béni qui s’est détourné de ses fautes pour se tourner vers le Sauveur, de la mort vers la vie éternelle ? L’histoire et la Bible gardent le silence, mais la tradition lui a donné un nom : Dismas. Des chapelles chrétiennes situées dans des prisons ont parfois été nommées en son honneur : « L’Église Saint-Dismas ». Ce n’est pas une ironie, mais une consolation pour ceux qui sont incarcérés. À l’heure de son exécution atroce, Dismas, grand pécheur, est devenu un saint — c’est-à-dire un enfant de Dieu, pardonné de ses fautes.
Sur la croix, Dismas se trouvait en présence du Christ saint. Il se peut qu’il ait fait partie de ces publicains et pécheurs venus écouter Jésus. La semence de la Parole de Dieu peut rester longtemps enfouie dans le cœur d’un homme, puis germer soudainement et croître rapidement. Dismas avait au moins entendu parler du « prophète Jésus, de Nazareth en Galilée » (Matthieu 21.11b). Pendant trois ans, on avait beaucoup parlé de Lui. Et sans doute, ce jour-là, Dismas observait le Christ avec une grande attention depuis le début de leur marche vers la mort sur la Via Dolorosa jusqu’au Calvaire.
Alors que Dismas fixait Jésus depuis sa croix, le tableau changea, comme une image qui fond en une autre sur un écran. Le Christ innocent devint le Consolateur du pécheur endurci, son Sauveur qui donne la vie. Dismas savait que Jésus pouvait l’aider. Pour lui, il n’y avait plus de temps pour expier son péché ; il se jeta donc entièrement sur la miséricorde du Sauveur.
Et la réponse de Jésus à cet appel de dernière minute ? « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » La justice humaine disait : « Châtie sévèrement ce criminel. » Dieu disait : « Pardonne-lui complètement. » La plupart d’entre nous l’auraient envoyé en enfer, ou du moins en prison ; le Christ, Lui, l’a conduit au ciel. Beaucoup diraient qu’il faudrait d’abord qu’il soit purifié avant que Dieu l’accepte. Mais le pardon du Christ est total. Sa miséricorde balaie toute idée d’expiation personnelle. Au lieu de la condamnation, le Sauveur accueille cet homme au ciel.
C’est ce même amour et cette même miséricorde que Dieu a pour toi et moi ! Peu importe notre péché, le pardon de Dieu est plus grand encore. Sur la croix, Jésus a expié les péchés du monde. Par sa glorieuse résurrection d’entre les morts, Dieu déclare le croyant pardonné, afin que, comme Dismas, toi et moi puissions vivre pour toujours en présence de Dieu.
PRIONS : Père céleste, merci pour le pardon rendu possible pour nous tous par ton Fils Jésus-Christ. Amen.
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Questions de réflexion :
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Méditation extraite du sermon « Le Sauveur accueille un pécheur chez lui » du Rév. Dr Armin Oldsen. Traduite par L’Heure Luthérienne. Droits d’auteur détenus par International Lutheran Laymen’s League, utilisés avec la permission de Lutheran Hour Ministries, tous droits réservés.