17 juillet 2025
Colossiens 1.21-24
Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et vos œuvres mauvaises, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irréprochables et sans défaut. Cela, si du moins vous demeurez fondés et fermes dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, j’ai été fait ministre. Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances du Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Église…
C’est une phrase qui me choque chaque fois que je la lis : Paul écrit : « Ce qui manque aux souffrances du Christ, je l’achève en ma chair. » Quoi ? Comment Paul peut-il dire qu’il manque quelque chose aux souffrances de Jésus ? N’a-t-il pas dit Lui-même, juste avant de mourir sur la croix : « Tout est accompli » ?
Bien sûr que si. Paul lui-même affirme que Jésus nous a « réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour [nous] faire paraître saints, irréprochables et sans défaut ». L’œuvre de salut de Jésus est achevée. En choisissant librement de souffrir, de mourir et de ressusciter pour nous, Jésus a accompli tout ce qui était nécessaire pour nous pardonner, nous réconcilier avec Dieu, et faire de nous des enfants nouveaux, vivants en Lui pour toujours.
Alors, de quoi parle Paul ? Je pense qu’il fait référence à un autre type de souffrance : une souffrance que Jésus continue de partager avec nous, aujourd’hui encore. Car si nous appartenons à Jésus, nous faisons partie de son corps — l’Église, n’est-ce pas ? Et Jésus nous a prévenus à plusieurs reprises : ceux qui lui appartiennent souffriront, tout comme Lui.
De quel genre de souffrance s’agit-il ? Bien sûr, il y a les persécutions, les emprisonnements, le martyre, que subissent encore aujourd’hui certains de nos frères et sœurs dans le monde. Mais il existe aussi des formes plus discrètes de souffrance. Par exemple : essayer d’apaiser les tensions dans une église divisée, s’occuper d’un proche atteint de démence, ou accompagner une personne dépendante. Tu fais tout cela parce que Jésus te le demande — mais c’est difficile, et parfois douloureux. Il y a aussi la souffrance de celui qui veut faire le bien dans un monde qui récompense le mal : refuser de haïr, refuser de colporter des ragots, refuser de tricher ou d’enfreindre la loi — et en subir les conséquences.
Mais parce que Jésus t’aime et vit en toi, Il partage cette souffrance avec toi. Et cette souffrance, liée à la fidélité au Christ et à l’amour du prochain, ne prendra fin qu’au dernier jour.
Personne n’aime souffrir. Mais si tu participes aux souffrances du Christ pour le bien de son peuple, tu es hautement honoré — tout comme Paul. Et à toi, Jésus dit ce qu’Il a dit aux douze la veille de sa mort : « Je vous ai dit cela afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous aurez à souffrir ; mais prenez courage : moi, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16.33)
PRIONS : Seigneur, si je dois souffrir, vis en moi et soutiens-moi dans l’épreuve. Amen.
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Questions de réflexion :
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Méditation écrite par le Dr Kari Vo. Traduite par L’Heure Luthérienne. Droits d’auteur détenus par International Lutheran Laymen’s League, utilisés avec la permission de Lutheran Hour Ministries, tous droits réservés.